Humains, kangourous, dauphins, écureuils, souris, saumons: nous sommes tous des êtres sensibles dotés d’une vie subjective et habitant sur la même planète.
L’humain fait des expériences scientifiques sur les animaux en indiquant que malgré la souffrance et la mort infligées à certains êtres sensibles, des conséquences positives en résulteraient pour les humains. Mais un tel raisonnement n’est-il pas maladroit?
Si l’on réduit en esclavage certains individus avec pour conséquences plus de bonheur et de joie pour la majorité des humains, cet esclavage perd-il par magie son caractère injuste?
Si l’on doit choisir entre la vie d’un humain ou celle d’une souris, on choisit bien sûr celle de l’humain. Tout comme on choisirait de sauver la vie de son enfant plutôt que celle d’un autre. Mais cela signifie-t-il que l’on peut infliger la souffrance et la mort à l’enfant étranger pour faire bénéficier le sien?
L’expérimentation animale n’est pas de choisir entre deux vies (comme lors d’un incendie), mais consiste dans l’infliction de souffrance et de violence sur des êtres sans défense.
On investit de l’argent dans l’expérimentation animale pour une éventuelle chance de sauver des vies. Or, on peut utiliser le même argent pour sauver réellement des vies. On peut ainsi donner de l’argent dans la lutte contre la malaria, l’accès à la nourriture dans les régions touchées par la famine ou l’accès à des soins médicaux pour des maladies que l’on peut facilement guérir.
Investir de l’argent dans l’expérimentation plutôt que dans les causes sauvant réellement des vies est contraire à la morale.
Il ne faut pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas qu’on nous fasse. Si des extraterrestres plus intelligents nous utilisaient comme des sujets d’expériences, on trouverait leur comportement totalement injuste. Pour cette raison, nous ne devons pas faire subir la même chose aux animaux.
De nombreux philosophes ont réfléchi sur notre rapport aux animaux et ont constaté qu’il est basé sur le spécisme: le fait de négliger les intérêts et la vie de certains êtres sensibles simplement parce qu’ils sont d’une autre espèce. Ils arrivent tous à la conclusion que le spécisme doit être abandonné, car les humains ne sont pas les seuls à souffrir ou à ressentir des émotions ou à avoir un intérêt à vivre une vie la plus longue et la plus heureuse possible.
L’heure est venue de cesser les pratiques violentes envers les animaux et respecter la vie de tous les êtres sensibles habitant sur cette planète.