Humains, chats, veaux, cochons, chiens ou poules, nous sommes tous des êtres sensibles vivant sur la même planète et ayant un intérêt à vivre une vie la plus heureuse et la plus longue possible. Pourtant, dans nos sociétés, ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans un corps humain ou dans celui d’un animal de compagnie se font tuer à l’abattoir. Imaginez un agneau sans défense que l’on sépare de sa mère et qu’on enferme contre son gré dans un camion qui le transportera à l’abattoir. Est-ce digne d’une société juste et civilisée ?
Les veaux arrivés à l’abattoir se font sortir du camion par un travailleur muni d’un bâton spécial qui les frappe quand c’est nécessaire pour qu’ils avancent en file dans le couloir les amenant à la mort. Les animaux sont étourdis par un choc violent sur le crâne à l’aide d’un pistolet d’abattage. Ensuite, une chaîne attachée à la patte arrière de l’animal le fait remonter la tête en bas pendant que son corps est parcouru de violents spasmes qui le font bouger dans tous les sens. C’est à ce moment, qu’une deuxième personne s’occupe de trancher la gorge de l’animal afin de le vider de son sang. Et tout cela se fait sous le regard horrifié des autres animaux dans la file qui voient leur congénère subir tout cela. On imagine la terreur qu’ils peuvent ressentir en attendant que vienne leur tour.
Notre société condamne la violence et la loi du plus fort. Mais tuer les animaux dans les abattoirs est la concrétisation la plus parlante de ces deux notions. Par ailleurs, tout le monde considère qu’il est injuste de tuer les animaux sans nécessité. Mais l’existence de millions de végétariens et de véganes dans le monde prouve que tuer des animaux pour la consommation n’est pas une nécessité. Est-ce donc par habitude ou par tradition culinaire que notre culture est si cruelle envers les animaux?
Les abattoirs posent une question morale majeure pour notre société, nous mettent face à nos contradictions, à nos lâchetés. Selon plusieurs penseurs, comme notamment Helmut Kaplan, ces lieux provoqueront un jour dégoût et incompréhension et seront considérés comme le summum de la barbarie.